dimanche 16 janvier 2011

Gown ! She's gone wild !

Un album qui a déjà deux ans, mais que je viens seulement de découvrir... Une splendeur !

Jo Hamilton. Je ne veux même pas savoir d'où elle vient : ce qui m'importe, c'est où elle m'emporte.

Pour m'emporter où je suis, là, avec vous, elle utilise un beau vaisseau propulsé par le son de sa belle voix d'une part, et une production particulièrement léchée d'autre part.
L'album Gown s'écoute d'un trait. Les auteurs ont atteint l'unité de temps, de lieu, de son et... d'espace. Car on est ici transporté en 3 dimensions (certains usagers parviendront à la 4eme). D'énormes dimensions qui nous emmènent même jusqu'à des dysonnances, nous faisant d'abord nous demander s'il n'y aurait pas ici quelques fausses notes, quelques accords ou mélanges ratés. Mais non. À la réécoute, touts est bien à sa place... La même expérience qu'en '86Il m'était arrivé la même chose en 1986 à la découverte de Parade, de Prince. Surpris, m'interrogeant... Puis écarquillant les yeux en réalisant la justesse si bien étudiée.
Mais ici, nous sommes aux antipodes de Minneapolis, ou de nombreuses autres cités mères de la musique.

Hamilton vous transportera dans un buisson ardent, ou plutôt sur les traces si incroyablement déroutantes de Kate Bush, la déjantée qui sait si bien mettre de l'ultra violence dans un bain de douceur, ou un nuage de lait dans un bain de sang. Sauf qu'ici Jo Hamilton nous déploie les ailes d'une voix qui sait être à la fois profonde, douce, puissante, intimiste... Mais belle en toute circonstance.

Je reviens sur la production, elle est l'écrin si bien façonné qui accueille un beau bijou fait de cette voix, de ces mélodies, de ces textes, et de ces accompagnements.

Je ne m'étendrai pas sur une analyse de chacun des chapitres de ce beau livre. Une critique littéraire traite d'une oeuvre dans son intégralité, sans passer en revue chacun des chapitres. Une critique littéraire évoque éventuellement des passages, des moments, des citations. Cet album est un tout, et non la compilation de morceaux divers et variés, car il n'y a pas sur ce bel album de... variété.
L'unicité est reine. A table, nous sont servis une entrée, des plats, un entremet et un sorbet pour les alterner, du fromage, un dessert, et enfin des mignardises. Chacune des assiettes est accompagnée par le breuvage approprié. Le sommelier en chef est ici le producteur.
Et croyez moi, à la fin d'un tel repas, on se sent bien. Pas de lourdeur. Pas d'aigreur. Tous les ingrédients ont bien été sélectionnés et dosés...
On ne reste pas non plus sur sa faim, mais le seul désir est que Jo se remette en cuisine afin de nous servir un aussi bon et équilibré repas musical. Mais pas trop vite : qu'elle nous laisse le temps de savourer celui-ci, le déguster, afin que chacune des saveurs qu'elle a laissé s'exprimer ici imprègne notre mémoire.

Gown, par Jo Hamilton. Il n'y a aucune urgence, mais c'est indispensable.

Enjoy.

Peace & B wild.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire